PÉTROLE - Il était presque attendu comme le messie par le petit monde du webdoc. Depuis la mi-novembre, « Fort McMoney », le jeu-docu de David Dufresne sur l’industrie pétrolière en Alberta (Canada), est enfin disponible sur la toile. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il ne déçoit pas et fourmille même de trouvailles et d’agréables surprises. D’emblée, l’internaute est lâché en plein milieu du bastion industriel de Fort McMurray, dans l’Ouest canadien.
Si il y a bien une introduction vidéo pour poser un peu le décor, vous n’aurez pas le choix des armes : pour explorer le webdoc, il vous faudra vous montrer patient et surtout actif. C’est ici le point essentiel qui rapproche Fort McMoney d’un jeu vidéo : il n’y a aucune linéarité dans le déroulement des situations, c’est vous qui écrivez et jouez votre propre histoire.
Si, de prime abord, ce jeu-docu paraît complexe, la prise en main est très intuitive et malgré quelques bugs récurrents, on se plonge très facilement au cœur de la ville. Débats publics, capsules vidéos, sondages entre joueurs, l’internaute est rapidement à l’aise avec toutes les possibilités qui lui sont offertes de pouvoir accumuler les points d’influence, de manière à tenter de peser dans les décisions qui transformeront Fort McMurray.
Car justement, l’autre grand intérêt de Fort McMoney est d’avoir emprunté aux MMORPG un concept clé : la persistance. La ville virtuelle évolue en effet sous vos yeux, au gré de son contexte socio-économique et de l’influence, relative, que les joueurs essaient de mettre dans la balance.
Fort McMoney demeure donc unique en son genre et l’expérience est réellement originale. Dernière petite précision : le jeu, disponible en français, anglais et allemand, est limité dans le temps. Trois parties de quatre semaines sont pour l’instant prévues, et démarreront le 25 novembre, le 20 janvier et le 24 février. De quoi prendre le train en marche pour les quelques retardataires.
Cliquez ici pour visionner Fort McMoney.