LOGEMENT – Manille, capitale des Philippines, compte aujourd’hui près de 20 millions d’habitants. Et chaque jour, des centaines de milliers de migrants viennent y tenter leur chance.
Mais pour ces nouveaux habitants, le voyage se solde souvent par une terrible désillusion. Ils arrivent pour refaire leur vie loin des conditions de vie désastreuses des coins reculés de l’archipel. Généralement, ils trouvent à Manille la misère des bidonvilles.
Manila Moneyla, développé par l’ONG Enfants du Mékong, se penche sur le quotidien de ces 10 millions de personnes qui vivent dans la plus extrême pauvreté. Réalisé sous Klynt, ce webdoc propose à l’internaute de suivre les équipes de l’organisme à Manille et dans ses bidonvilles.
Après une courte introduction qui replace la problématique dans son contexte, l’utilisateur est amené à choisir entre visiter Manille ou partir directement vers la visite d’un premier bidonville.
Le périple s’effectue ensuite en vidéo ou en diaporama sonore, et propose ponctuellement des pastilles informatives pour décrypter la thématique abordée. L’on y découvre, sans filtre, les situations précaires de familles philippines qui ont élu domicile dans les endroits les plus improbables. On découvre par exemple le cimetière-bidonville de Navotas, où les vivants cohabitent avec les morts.
D’autres vivent dans le quartier de Paco, au cœur de la ville. Ce « squatt » est désormais en sursis. La municipalité prévoit d’y construire un Shopping Mall. Les maisons des squatteurs seront donc détruites et leurs habitants expulsés.
Un site de relogement a été créé à plusieurs heures de Manille, mais cette solution de fortune n’en est pas une pour les familles, comme l’expliquent les témoignages recueillis par Enfants du Mékong.
Ces mal-logés, qui bénéficient sur place du soutien des équipes de l’ONG, sont nombreux à avoir voix au chapitre dans ce webdocumentaire.
Techniquement, ce webdoc tire parfaitement parti des possibilités du logiciel Klynt. Le contenu, pléthorique, est par ailleurs bien servi par une réalisation propre et une scénarisation immersive et efficace.
En somme, si vous n’avez pas d’aversion particulière pour les productions émanant d’ONG, Manila Moneyla mérite amplement le détour.
Cliquez ici pour visionner Manila Moneyla, un webdoc d’Enfants du Mékong